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Le sommeil est une des grandes problématiques (si ce n’est LA plus grande) qui se posent aux jeunes parents dès la naissance. Si en théorie un nourrisson dort environ 20 heures par jour, passer de l’éveil au sommeil peut s’avérer parfois un peu sportif pour lui, et pour les parents. Quelques conseils pour l’aider à s’endormir sereinement.
Pourquoi bébé a-t-il du mal à s’endormir ?
Imaginez : vous êtes dans un endroit douillet, chaud, au calme, dans la pénombre ou le noir, bercé tranquillement par un rythme régulier, vous dormez quand bon vous semble, vous n’entendez que des bruits étouffés… bref, vous êtes au paradis. Et un beau jour, vous êtes propulsé dans un tout nouveau monde (plus ou moins brutalement !) où tout vous agresse : il fait froid, les lumières sont vives, il y a du bruit, on vous trimballe d’un endroit à l’autre… bref, le cauchemar !
Pour votre enfant, c’est exactement ce qu’il s’est passé : il a vécu pendant plusieurs mois dans un cocon protégé de tout, et d’un coup, tout son monde est bouleversé.
Il y a de quoi être perturbé, non ? En dehors de tout problème physique/physiologique, c’est surtout le stress du changement qui perturbe les bébés. Bonne nouvelle ! Il existe tout un tas d’astuces pour l’aider à s’apaiser, et dormir sereinement.
L’endormir dans les bras, bonne idée ou pas ?
Au vu du nombre d’heures que passe un nouveau-né à dormir, il s’endormira forcément dans vos bras régulièrement : souvent au moment de la tétée/du biberon, ou après le change, quand vous le câlinez.
Mais de là à l’endormir dans vos bras… vous hésitez. Vous aurez sûrement tout un tas de personnes plus ou moins bienveillantes dans votre entourage qui vous abreuveront de conseils et de recommandations. « Ne l’endors pas dans tes bras, tu vas en faire un capricieux ! », « Quoi ? Tu le laisses s’endormir seul ? Tu vas en faire un angoissé ». La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez vous épargner d’écouter ces gens. Non, votre enfant ne deviendra pas capricieux sous prétexte que vous l’endormez dans vos bras durant ses premiers mois de vie, et non, il ne sera pas plus angoissé s’il s’endort seul dans son lit.
Si vous avez envie d’aider votre enfant à s’endormir en le prenant contre vous, en le câlinant, et le berçant, et qu’ensuite il dort sereinement, alors vous êtes sur la bonne voie. Les câlins rassurent votre enfant, et avec sa tête calée contre votre poitrine, à entendre vos battements de cœur (que ce soit papa ou maman), il retrouve les sensations qu’il a connues durant la grossesse. Il lui est donc plus facile de s’apaiser et se laisser aller au sommeil.
Et dans son lit, c’est bien aussi ?
Évidemment ! Si l’endormir dans les bras ne pose absolument aucun problème, il faut malgré tout faire comprendre à votre enfant qu’il est en sécurité dans son lit, et dans sa chambre. Couchez-le dans une gigoteuse douillette, faites jouer une berceuse ou un mobile, n’allumez qu’une lumière tamisée au moment du change juste avant le coucher, et au moment d’aller dormir, laissez-lui une veilleuse pour qu’il apprivoise doucement son environnement. Voilà quelques éléments qui contribuent à aider votre bébé à s’apaiser et dormir sereinement.
Si vous sentez malgré tout que votre bébé est moins rassuré dans son lit, et met plus de temps à s’endormir, vous pouvez tenter l’emmaillotage. Moins éprouvant pour votre dos que de porter votre tout-petit, cette technique a pour effet de recréer la sensation de cocon qu’il avait durant la grossesse.
Régularité, sérénité
Certes, c’est parfois un peu contraignant, et difficile à mettre en place avec nos vies actives, mais un tout-petit a besoin d’un rythme régulier.
Heures de repas (pas les premiers temps, et surtout si bébé est allaité à la demande), heures de sieste et de coucher, heures du bain, tous ces évènements ponctuent la journée de votre enfant, et lui servent de repères, même inconscients. Dans la mesure du possible, évitez de trop chambouler son emploi du temps les premiers mois, sauf impératif (visite chez le médecin, par exemple… mais pas la fiesta chez les voisins !).
Et de la même manière que vous ne pourriez sûrement pas vous endormir en boîte de nuit, ou juste après avoir vu un film d’action, votre bébé ne peut pas s’endormir s’il est trop stimulé. Il est tentant de solliciter l’attention d’un tout-petit dès qu’il a les yeux ouverts, parce qu’on a très envie de le voir s’éveiller, mais il faut savoir rester raisonnable : plus on le stimule, plus son cerveau va devoir travailler pour assimiler la journée… et perturber son endormissement. Sachez laisser votre bébé « tranquille », découvrir ce qui l’entoure au fur et à mesure, écouter les bruits autour de lui, observer les lumières. N’oubliez pas que ce petit bout d’homme est un véritable explorateur et aventurier, et que même Indiana Jones avait besoin qu’on le laisse tranquille parfois !
Jour, nuit, c’est compliqué pour bébé, non ?
Ces petites créatures ont la fâcheuse tendance de confondre un peu les deux. Mais il faut les comprendre, c’est tout nouveau pour elles !
Pour vous éviter de tomber d’épuisement (parce que oui, pour vous, jour/nuit, c’est acquis depuis bien longtemps, et que même si votre tout-petit est vraiment très mignon, à trois heures du matin, vous êtes un peu moins réceptif à sa beauté), il vous faudra simplement le guider pour bien différencier les deux.
La bonne nouvelle là encore, c’est que c’est une méthode simple : ne pas agir pour la sieste de la même manière que pour le coucher du soir. Si le silence et le calme sont de rigueur au moment du coucher, en journée, évitez de fermer les volets ou tirer les rideaux (sauf si le soleil tape sur les fenêtres de bébé, évidemment !), laissez sa porte entrouverte, et ne faites pas le silence complet. Bien entendu, il n’est pas question non plus d’écouter du heavy métal, volume au maximum, avec l’enceinte posée devant sa chambre. Mais vous pouvez parfaitement vaquer à vos occupations normalement. C’est de cette manière que, plus tard, vous pourrez profiter d’un tout-petit qui fait sereinement la sieste pendant que ses frères et sœurs jouent, avec le volume sonore propre aux enfants, aussi sages soient-ils !
Des rituels, oui, mais avec modération !
Votre tout-petit a besoin d’un rythme régulier pour se sentir en sécurité, et les rituels du coucher y contribuent grandement.
Ils peuvent prendre plusieurs formes :
- Un câlin au doudou
- Une histoire (ou deux…)
- Une veilleuse qu’on allume, ou une lumière projetée au plafond
- Un mobile qu’on met en route, ou une petite berceuse
- Des câlins aux parents, et/ou aux frères et sœurs…
En bref, chacun voit midi à sa porte. L’important dans ces rituels, c’est qu’ils soient réguliers (sinon, ce ne sont plus des rituels !) et qu’ils ne soient pas un prétexte pour repousser l’heure du coucher.
Mais, comme on dit, « trop de rituel tue le rituel », et parfois, avoir un rythme trop structuré avec des horaires stricts, et des rituels trop « pointilleux » peut s’avérer problématique. Quid des parents qui donnent le bain à 19 h pile, le biberon à 12 h pile, sans jamais déroger à ce planning, et qui, à cause d’un imprévu un jour, doivent repousser (même de quelques minutes) l’horaire ? Quid encore de ces parents pour qui c’est 3 bisous, 5 câlins, 2 histoires, et qui, un jour où ils partent en week-end, n’ont emporté qu’un livre ? Et quid encore de ces parents qui ont pris l’habitude de faire dormir leur enfant dans le noir complet, et qui se retrouvent fort dépourvus lorsqu’ils prennent une location en été, sans volets, sans rideaux, et que leur enfant est littéralement incapable de s’endormir parce qu’il fait encore jour ? Leur point commun ? Les crises de larmes de leur enfant, et le stress qui va avec, autant pour le bébé que pour les parents.
Pour éviter ce genre de déconvenues, faites simple. Câlin, bisous, chanson chuchotée par les parents, autant de choses que vous pourrez toujours faire, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez.
Le coucher, moment privilégié
S’il peut parfois s’avérer quelque peu sportif, il faut toujours garder en tête que le coucher est un moment privilégié entre votre bébé, et vous, parent. Vous l’accompagnez dans ces quelques minutes pas toujours évidentes pour lui, et il vous fait totalement confiance. Profitez de ces moments tendres, au calme, observez ses réactions quand vous lui racontez une histoire, ou qu’il regarde son mobile tourner au-dessus de son lit. Ce sont autant d’instants précieux qui passent très (trop ?) vite.
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